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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 09:11

Oh oui il y a des fois où je me dis que je ne suis pas, mais pas du tout sur la bonne voie... Je ne suis pas celle qui regrette ces choix, je suis plutôt du genre à assumer mes choix et mes envies mais j'avoue que cela est bien souvent très pesant.

Comment expliquer que l'on se réveille un matin avec cette nausée, cette tristesse qui tiraillent? C'est vrai! Cela va faire bientôt un an que nous nous sommes rencontrés avec Loup, un an que nous vivons tous les deux et c'est pile poil au moment où cela devrait être simple que tout se complique.

Je ne comprends pas, plus... Ai-je autant changé que cela? Ai-je tellement changé que je deviens maintenant terne et insipide? Je ne sais plus du tout où j'en suis... Je me demande si je dois le laisser partir sans me battre, pour ne pas l'étouffer plus... Ou si bien au contraire je dois me battre au risque de le perdre définitivement? Je ne me reconnais plus merde!!!!!!!

Moi d'ordinaire si battante, si sûre de moi, je me retrouve coincée dans un amour non partagé. Je me retrouve à avoir mal alors que je jurai que jamais plus où ne me prendrait à ce jeu de l'amour dégoulinant. Je viens de passer un an à croire aux contes de fées, à croire que j'y ai droit... Pfff tu parles! Quelle avancée j'ai faite! Je n'ai fait que me mentir et je n'ai rien vu venir, absolument rien.

Je pensais qu'il tenait à moi, que je comptais un temps soit peu pour lui, et je me retrouve ce matin face à un homme qui ne me supporte plus, qui ne supporte plus d'être à mes côtés, qui rêve d'envol, qui rêve d'autres corps j'en suis certaine, je ne suis pas stupide, j'ai un sixième sens pour cela. Je le sens bien qu'il a envie d'un corps de son âge, qu'il a envie de vivre ce que vivent les jeunes de son âge. Je crois, mais aussi parce qu'il l'a souligné, que notre différence d'âge commence à le perturber, à le gêner.
Encore cette putain de sensation de freiner l'être aimé!!!
Mais pourquoi a-t-il fallu que je tombe amoureuse moi??? C'est vrai tant que je prenais sans donner de moi même sentimentalement tout allait bien, enfin à peu près en tout cas... Mais là je morfle comme une débutante et je me trouve tellement stupide et puérile!

Je ne sais absolument plus comment agir? Dois-je tirer un trait sur ce que je pensais construire avec lui depuis quelques temps? Est-ce que je dois le laisser vivre? Oui je pense! Nous allons passer de couple à co-locataire... Après tout c'est ce que nous sommes! Je ne serai jamais pour lui ce qu'il représente pour moi... Je crois que pour la première fois depuis bien des années j'étais totalement honnête avec moi même et mes sentiments, mais cela ne me réussit vraiment pas!

Il y a des fois où j'ai envie de revêtir ma pelisse et tourner le dos aux conventions, telle ma vie passée avant lui! Bien sur je n'en ai pas envie au fond de moi... J'ai juste envie de son corps, de ses regards, de nos connivences, mais j'ai la sensation, l'impression que cela fait un siècle que ce n'est pas arrivé.
J'ai envie de hurler, de pleurer, de me cogner la tête contre les murs! Pourtant il n'y a pas si longtemps encore nos corps se parlaient... Il n'y a encore que quelques jours nos corps se frôlaient... Mais nos lèvres ne se scellent plus... Nos regards ne se parlent plus... Je m'enferme dans la tristesse et je me résous doucement à le voir me lancer ses regards rageurs, ses sous-entendus que je déchiffre comme des lames en plein coeur.
Sait-il le mal que cela me procure? Que cherche-t-il? J'ai peur de mal interpréter... Et puis nous avons passé des moments tellement doux et complices, et j'ai la sensation qu'il a envie de partir si loin...
Je déteste cette sensation...
Il y a des fois où je n'ai qu'une seule envie... Disparaître... Remettre mes masques, derrière eux je me sens en sécurité... Mais devant lui, je me sens tellement fragile, tellement nue...

Pour la première fois depuis des années... J'ai peur de perdre encore une fois l'homme auquel je tiens!

baiser-d-amour.jpg

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 03:10

Tous les ans, à la même période, j'aimerai disparaître et réapparaître la première semaine de janvier. Je ne supporte pas ces fêtes de fin d'années. Elles sont tellement douloureuses pour moi. Et je crois que certain se rappellent du fiasco du réveillon de Noël de l'année passée. Le premier depuis plus de dix ans, et cela m'a fait une balafre que je porte encore au coeur.

Le réveillon du Nouvel An, lui avait été sous le signe de la féminité... Avec elle... Sourire... Bon faut que j'arrête de penser à elle, je vais pleurer sinon...

Alors cette année, je m'étais jurée de ne rien faire... Et puis... Et puis Loup débarque dans ma vie, bouscule, envahit... Et je suis prise dans ce tumulte, je n'arrive plus à m'en sortir, et en fin de compte je crois que je ne veux plus en sortir. Je le ressens depuis quelques jours, depuis qu'il n'est plus à la maison. Oui je vis notre première séparation depuis ces six derniers mois où tous les soirs il est là, où tous les soirs j'ai ses bras, où tous les matins j'ai encore ses bras, où nous avons nos moments de connivence, où je me sens bien, moi, heureuse, et pourtant jamais totalement entière.

Depuis dimanche, nous sommes éloignés... Il est dans sa famille, chose somme toute logique. Mais... Mais je serai le 24 avec lui, avec eux. Et cela me terrifie! Cela me terrifie car je ne sais comment je vais réagir. Je ne sais comment je vais le vivre. Et ce qui m'angoisse le plus, c'est la présence de son neveu... Ce bout de chou, Noël, les cadeaux, une famille... Et moi intrus, spectatrice de tout cela, la colocataire seule pour les fêtes. Les gens qui ne comprennent pas pourquoi je ne fais pas Noël.

Je suis angoissée comme jamais... Mais quelque part au fond de moi, j'ai envie d'y aller, j'ai envie de partager ce moment, mais je ne peux m'empêcher d'avoir peur, de craquer, de ne pas être capable. Je ne pense pas que Loup voit la torture que c'est pour moi. Je suis quelque part soulagée qu'il ne soit pas là en ce moment.

Mes nuits sont de plus en plus courtes, de plus en plus tristes... Quel matin je ne me réveille pas en pleurant? Quel matin je n'ai pas cette nausée qui monte? Je ne supporte pas de les voir... Cela me fait si mal à l'intérieur. Je pensais qu'avec le temps je m'habituerai à entendre ces rires d'enfants, ces caprices d'enfants, ces yeux éclatants devant les vitrines décorées. Mais c'est trop dur. Cela ne passe pas... Bien au contraire. J'ai l'impression chaque année que la cicatrice est plus profonde. J'ai l'impression chaque année que ma cicatrice me fait encore plus mal. Et pourtant je n'ai jamais été aussi moi, aussi entière dans mes relations aux autres.
J'ai l'impression d'être devenue une boulimique de la vie, une boulimique du don. J'en ai besoin tellement fort. Ce matin, je l'ai sentie près de moi... Je l'ai sentie toute proche. Je la sens rôder... Comme l'année passée... Je ne veux plus perdre les gens que j'aime. J'ai peur de ces ressentis...

Il n'y a rien de lugubre dans ce que je vais écrire, mais il y a une dizaine d'années j'ai fait le choix de continuer, je l'ai défiée. Elle m'a épargnée. C'en est suivi les douleurs, les cassures, ma cicatrice et mes désillusions, mais je suis restée debout. Je ne lui ai jamais cédé...

Mais aujourd'hui... Je me demande si je n'ai pas été au bout de mon chemin... Je suis incapable de regarder au loin, je n'ai pas d'horizon. Je suis incapable d'aimer, et incapable d'être aimé, je le sais, je l'accepte. Mes fantômes sont trop présents, ma cicatrice trop prégnante. Je m'évertue à faire le bien autour de moi, frénétiquement, comme pour rattraper tout le mal que j'ai fait aux personnes que j'aime et que j'ai aimé.

Je suis épuisée... Épuisée de vivre comme je vis... Épuisée...

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17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 14:48

Peut-on dire qu'il ait fané? Je ne sais et saurai le dire, toujours est-il que ce matin j'ai l'impression nette et désagréable qu'il a séché. Il a séché sur pied. Pourtant les pétales sont toujours là, accrochées aux branches et aux feuilles. Elles ne tombent pas, et pourtant, le rosier a perdu de son éclat, de sa beauté. Aujourd'hui lorsqu'on le regarde, il est plus sombre, plus noir. Le rosier est devenu plus fragile, le moindre courant d'air pourrait altérer ses feuilles, qui tomberaient alors lentement imperceptiblement presque sans bruit, comme ces larmes tardives qui roulent sur un oreiller.
Pourtant il a eu son heure de gloire. Ses pétales rouges écarlates qui jaillissaient en écho à son sourire. Ses épines acérées auxquelles il fallait faire attention pour ne pas voir la chair s'ouvrir et pleurer entre douleur et plaisir d'être touchée. Ses feuilles emplies de sève qui regorgeaient de promesses et de ferveur.
Ce matin le rosier a séché. Il a revêtu sa pelure. Sa pelure du temps qui passe et qui fait que les rides apparaissent, que les illusions s'envolent et qui font prendre conscience que tout est éphémère. Tout est tel le rosier. Provisoire. Un instant de beauté, une éternité de fenaison. La beauté semble si éphémère par moment. Mais on redécouvre vite la réalité de la nature et de ses lois. Tout est fait pour être et disparaître, un jour ou l'autre, le trépas, la sécheresse passe. Bien sûr la giboulée déclenche une effervescence de bonheur, pensant ainsi au rosier fleuri, au rosier fort et vigoureux. Mais n'oublions pas que les fleurs ont une durée de vie si infime. Peut-être pour cela que je ne les affectionne pas.

Ce matin, je regarde ce rosier qui pique encore et qui fait mal, fâné, tel un évènement passé. Il reste les stigmates de son passage, par son feuillage éparse, par ses épines venimeuses car séchées. Oui ce matin je regarde ce rosier dans les feuilles. Oui ce matin je regarde ce rosier et ces pétales que mon simple soupir pourrait faire tomber définitivement. Mais je n'en ferai rien. Une nouvelle pétale séchée vient se poser sur mon coeur. Une nouvelle fois elle va s'incruster lentement, péniblement, telle la sensation de l'épine qui pénètre la peau et qui se plante dans le doigt.
Alors comme à d'habitude, je porterai mon doigt blessé à la bouche. Plisserai les yeux. Une larme mourant au coin de l'oeil. Et dans l'aspiration du moment, me dirai que cela va passer... Encore une fois!

 

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 22:07

On oublie parfois ce que les mots peuvent produire sur l'Autre... Ils peuvent réconforter, ils peuvent blesser, ils peuvent traduire les sentiments mais ils sont capables de tout autant les trahir.

Je n'arrive plus à écrire depuis quelques temps, ou alors si peu. Blocage dû à l'impact d'un mot, à sa signification, à sa force. Il est tellement facile, aisé, de parler, mais lorsqu'il s'agit de vrai, de vérité cela est tout de suite plus compliqué.
Mettre en mot, c'est en prendre conscience... Oh bien sur il y a des personnes qui sont doués des mots, qui savent les manier avec brio pour manipuler et arriver à leur fin, mais je ne parle pas de ceux là ici et maintenant.
Non j'évoque les mots pudeur, les mots candeur, les mots qui font que les ailes nous poussent, que les âmes s'éclairent, que les sourires fleurissent, que les rires étincellent.

Alors dans ces périodes là, les silences sont tout aussi magestueux que les mots, tout aussi évocateurs que les grandes tirades...
Un regard, un sourire, un :), et chaque mot devient inutile, on sait...

Les musiques aident, les sons ensorcellent, les mélodies traduisent...
Et celle ci encore plus...
Cadeau...

 

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11 juillet 2010 7 11 /07 /juillet /2010 16:33

19 juin 1999, ma mère vient me réveiller... Je viens de finir mes partiels. Je suis en vacances. Je ne comprends pas pourquoi elle a cette tête. Elle me dit que quelque chose d'atroce est arrivée, que je dois être forte. Je suis dans le fond de mon lit, et mon coeur se déchire... Je sais! Il m'avait prévenu des années plus tôt! Il lui est arrivé quelque chose!

Je me lève comme une furie et me rue sur le journal... L'article fait une moitié de page. L'accident mortel d'un jeune homme de 24 ans! L'amour de ma vie a disparu! Le seul homme que j'ai jamais aimé s'est tué la veille, pendant que je fêtais la fin de mes exams, pendant que je pensais que la page était tournée... Foutaise!

J'ai sombré... J'ai sombré dans les bas fonds. Cela faisait des mois que nous étions séparés, il avait des responsabilités à tenir auprès de cette femme plus vieille qui lui avait fait un enfant pour le retenir, pour l'éloigner définitivement de moi. Je l'avais respecté, même si la déchirure était douloureuse.
Nous sommes sortis ensemble, nous avions 14 piges, nous avons tout vécu ensemble. Le bien, le mal, la joie, la peine, nous avons tout traversé. Mais il a tenu sa promesse... Ne pas voir ses 25 ans!

Pourquoi je parle de lui maintenant? Parce que je m'aperçois que je suis incapable d'aimer, parce que je suis incapable d'en parler plus de dix après. Parce que cette déchirure ne se fermera que le jour où je trépasserai. Je m'interdis d'aimer, je m'interdis de lâcher prise, je m'interdis de laisser quelqu'un me toucher! Je l'interdis!! Je souffre chaque jour qui passe, je souffre chaque minute. Lui et ma fille sont mes fantômes, mes cicatrices... J'ai chaque matin cette boule au ventre, ce manque d'eux, tellement profond.
Alors j'aime à outrance, je m'oublie dans les bras de certains hommes, la moindre vibration de l'échine me fait gagner quelques secondes, quelques minutes, mais au fond j'ai l'impression d'être une zombie. Je ne construis rien, non pas car je ne rencontre personne, mais par choix. Je ne veux personne dans ma chute.
J'aime autant que je peux, je donne tout ce que je peux donner, pour me sentir un temps soit peu vivante, un temps soit peu vibrante. Mais lorsque je regarde ma vie, je m'aperçois que depuis lui, il n'y a rien eu. Enfin si plein de choses, des joies, des peines... Ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui ma cicatrice est refermée, même si j'y pense chaque jour qui passe, je sais pourquoi je l'ai fait, je sais pourquoi j'en suis arrivée là, et je l'assume pleinement.
Mais il reste un sujet tabou, un sujet que personne ne peut aborder avec moi, et c'est la première fois que j'en parle ici, et c'est la première fois que j'en parle aussi ouvertement. Pourquoi? Parce qu'un chien fou vient de débouler dans ma vie! Parce qu'il me fait ressentir tout ce que je ressentais à l'époque! Parce que j'ai une peur bleue! J'ai peur de devoir affronter mes fantomes, parce qu'il me bouscule, parce qu'il me fait rire, parce qu'il me fait voir que malgré ses 22 ans il peut me comprendre et m'écouter, qu'il peut accepter celle que je suis! Qu'il comprend ma façon de vivre et ne me demande rien, il me donne, il me donne tout ce qu'il peut sans rien échange.

Tout remonte à la surface... Tout! Je dois l'affronter ce fantôme! J'ai tellement peur de me réveiller un matin et ne plus me souvenir de son sourire, de son rire, de sa voix, de sa peau. Tout est gravé en moi! Jamais personne n'a pu effacer ses traces de mon âme, et j'ai si peur de l'oublier. Il est dans chacun de mes pas, dans chacun de mes choix...

Mais serait-il arrivé le jour où je vais devoir le laisser partir? Est-ce un nouveau départ qui se profile à l'horizon?

Je suis triste, heureuse... J'ai peur, j'ai mal... J'ai envie de renaître... Mais à quel prix?

 

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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 13:12

Je suis comme je suis

Je suis faite comme çà

Quand j'ai envie de rire

Oui je ris aux éclats

J'aime celui qui m'aime

Est-ce ma faute à moi

Si ce n'est pas le même

Que j'aime à chaque fois

Je suis comme je suis

Je suis faite comme çà

Que voulez-vous de plus

Que voulez-vous de moi

 

Je suis faite pour plaire

Et n'y puis rien changer

Mes talons sont trop hauts

Ma taille trop cambrée

Mes seins beaucoup trop durs

Et mes yeux trop cernés

Et puis après

Qu'est-ce-que çà peut vous faire

Je suis comme je suis

Je plais à qui je plais

Qu'est-ce-que çà peut vous faire

 

Ce qui m'est arrivé

Oui j'ai aimé quelqu'un

Oui quelqu'un m'a aimée

Comme les enfants qui s'aiment

Simplement savent aimer

Aimer aimer...

Pourquoi me questionner

Je suis là pour vous plaire

Et n'y puis rien changer.

 

J. Prévert. Paroles...

 

Femme_Fatale_Desktop_by_stuntkid.jpg

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 14:04

Elle est venue s'enrubanner à mon âme à peine les yeux ouverts... Pourtant je n'ai pas à être triste ou mélancolique. Je suis heureuse, tout va plutôt bien dans ma vie depuis quelques temps. Mais les fantômes toquent à mon coeur, et cette chanson lancinante...
Je le cherche partout! Dans chaque recoin de ma vie, dans chaque endroit que je découvre... J'erre comme une âme en peine, à la recherche de cet ange épistolaire dont les rayons me protègaient, dont les rayons me lovaient et me cachaient.
Moment mélancolique... que je vais balayer d'un revers de larme... Purifier! Oublier! Avancer!

Cet archange m'a laissée, cet ange s'est fait démon à mon âme, perdition! Je n'ai plus le repos, je le cherche chaque seconde, chaque minute qui passe. Souvenirs d'insouciance, d'innocence... Enfance volée, gâchée, martelée.

Les traces s'effacent en surface. Zébrage macabre d'une âme qui a perdu la force de s'abandonner, de rêver, d'espérer à nouveau se poser. Je virevolte, me cogne, décolle pour ré-attérir boiteuse, orgueilleuse. Carapace de marbre! Carapace macabre! Envie de noir, envie de boire, envie d'histoire sans lendemain pour évincer les promesses, pour évincer les bassesses!

Ne plus croire au rose, ne plus voir ce sourire angélique qui me faisait rêver, qui me faisait espérer. Dans chaque regard, dans chaque respiration, je crois le retrouver, mais non... La pénombre a envahi mon intérieur. Sensation de vide, sensation de douleur. Mon corps se met en berne. Mon âme se ferme. Pourquoi je ne passe pas ce cap? Pourquoi ce cycle infernal qui fait que cet homme enfant me manque autant.

Regrets de vie, regrets de mort... Jamais eu le courage de le suivre! Jamais eu le courage de lui dire! Jamais eu le courage de m'ouvrir! Il est parti sans savoir, sans connaître, sans ... Moi!

Les lieux où je grandis sont vides. Les lieux où j'avance ont ce goût de rance. Mais j'avance encore. Boitant, chutant, mordant à tous vents, griffant à tout va, hurlant en silence.

Le fantôme est là, dans chaque pore de ma peau, dans chaque parcelle de mes souvenirs, dans chaque espace de mon âme. Chaque jour est un combat, et c'est lorsque ma muraille s'effrite que je me rends compte à quel point il me quitte un peu plus. Je le laisse partir chaque jour un peu plus, et je me raccroche à mes souvenirs comme à une perche glissante pour ne pas sombrer. Pourtant je devrai le laisser voguer. Je devrai le laisser aller au fil des alizés, et réapprendre à aimer... Un jour peut être...

Cela fait plus de dix ans passés que je suis fermée, que je suis opaque, hermétique. Il serait tant que je tourne le dos au passé... et... avancer... et oser en parler!

 


 


 

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 07:41
Parce que je meurs d'envie d'écrire...
Parce que je ne le peux...
Pas d'interdits
Juste
Juste
Parce que pas les mots pour le dire
Maintenant...
Parce que les sensations se bousculent...


Parce que quelques fois il suffit d'un sourire...

 
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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 14:30

Étrange sensation depuis quelques semaines, quelques mois. Une force, une rage qui monte de façon latente des entrailles, des tripes. Mon introspection est à son comble depuis que je suis inactive... Mon corps inactif mais pas ma pensée, pas mon crâne, qui bouillonnent.
Je repense à mes accès de colère, de rage, je mettais çà sur le compte de mon licenciement, de ma déception. Mais depuis quelques jours, quelques heures cela se met en place. Mes échanges avec mon Diable, mes échanges avec un nouveau venu si tendre et prévenant, mes échanges avec mes proches, et puis ce matin je me lève et ouvre ma boite mail. J'ai un message de Bûcheron, que je croise un peu moins souvent dû à un changement d'emploi du temps et le décalage horaire. Il m'envoie un morceau... Il me dit que çà lui a fait penser à moi cette nuit. Pourquoi? Allez savoir! Nous n'avons jamais parlé de çà ensemble, il ne me connaît pas sous ce jour... J'ouvre!
Et choc émotionnel!!!!!
Elle! Elle que j'ai vu en concert au moins cinq fois il y a des années de cela. Elle qui me faisait sortir les tripes! Elle... Moi!
Tout remonte d'un coup, comme une explosion des sens. Je me souviens! Je me souviens de ma hargne! Je me souviens de ma rage! Je me souviens de la tête de mes parents lorsque je suis rentrée un soir avec le crâne rasé. Je me souviens de mes parents lorsqu'ils sont venus me chercher au poste, lorsqu'ils ont été confrontés à ma révolte... Révolte contre moi! Uniquement moi! Destruction!!! Destruction programmée!!!
Se laisser emporter, se laisser glisser, griser, ne plus remonter, jamais! Sombrer! Ivre d'alcool, ivre de poudre, ivre de haine!
Tout remonte, la rage, la hargne, les larmes, la colère! Ne pas comprendre, ne jamais comprendre, ni savoir!!! Jamais de réponse aux questions! Juste cette envie incommensurable de hurler, de cracher sa rage!
Cette rage est remontée aujourd'hui... Mais elle est mature. Elle est toujours en moi, au fond de moi, mais j'ai changé et je la maîtrise, l'ai apprivoisée. Je suis cette femme solide et forte, qui ne montre que rarement, qui ne parle rarement de cela. Une partie de moi noire et sombre me fait vibrer, douter, et aujourd'hui je m'aperçois que je l'ai apprivoisée. Elle s'est terrée depuis des années, comme un noeud vil.
Est-ce l'entrée du Diable dans mon antre qui a fait que j'en prenne plus conscience maintenant? Peut-être! Je sais qu'il a emmené une partie de moi, je le sens... Mysticisme! Je ne peux l'expliquer mais nous le ressentons tous les deux. Nous avons senti ces forces, et cette compréhension entre nous si naturelle et puissante. Il y a quelques années je serai partie tête baissée dans des déliriums intempestifs... Pas là... Cette force est en moi, dans mes tripes, et je la cultive sans le savoir.
La Mort fait partie de ma vie, tout comme la tristesse, la mélancolie mais je ne les connais que trop maintenant pour les avoir effleurer, goûter, humer.
Alors ce matin c'est en boucle que cette chanson passe, qu'elle envahit chaque pore de ma peau, que ma voix s'enflamme, que mes tripes vibrent...
Vivante, boulimique de vie..... Voilà ce que je suis!!! Tête haute, doigt en l'air, je suis vivante!

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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 16:46

Silence... Encore et toujours... Et j'ai envie de présence, de chaleur, de ... dialogue...
Mes pensées s'entrechoquent ; la fumée envahit mon home ; je fume clopes sur clopes ; je ne compte plus les cafetières, ni les nuits d'insomnie d'ailleurs. Pourquoi cela me choppe-t-il ainsi, maintenant? Mes nuits sont parait-il blanches, pourtant pour moi elle sont noires, car je le revois... Je LE revois joueur, souriant et je ressens ce coeur qui bat... Qui battait... Et aussitôt cette nausée arrive! Aussitôt cette rage envahit mon âme ; cette rage, cette colère envahissant chaque pore de ma peau!
Tout vient de là! TOUT vient de là!!!!!
Un mois que je me retrouve face à moi-même, et quel constat! Je ne peux plus me cacher, me noyer sous l'hyper-activité. Je me suis enfoncée dans le taf pour ne plus sentir... 10 ans! Dix putain d'années pourtant et toujours cette colère en moi... Et m'apercevoir enfin que tout découle de çà... Ma perdition, ma cicatrice, mon incapacité à Aimer!
Amalgame, mélange des genres. Toutes ces questions que l'on se pose, et dont on n'aura jamais les réponses, tout simplement car il n'est plus... LACHE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je regarde au fond de moi... Je regarde l'intérieur, je me bouscule, je veux comprendre. Comprendre pourquoi parler de lui m'est toujours impossible? Pourquoi parler de lui me fait encore mal? Pourquoi me parler de lui me fait me refermer, me cloîtrer dans un mutisme total... Autiste sentimental!
Tant que l'occupation est là, je n'y pense pas, et mets une chappe de plomb. Mais dès que le temps se suspend, je le revois, il remonte à la surface! Et je me mets en colère... Contre moi! Contre Lui! Contre Elle!!
Alors à certains moments je craque et je ne suis pas fière de moi après coup. Colère, rage fulgurante, capables de me faire péter une porte de rage plutôt que de voir mon poing finir sa course sur son visage de ****.
Et je me fais peur!
Et ce silence... Comme un poison qu'on redoute, l'abîme la plus sombre... L'absence, l'insupportable! J'ai besoin de cet autre, que je pensais aimer, aujourd'hui, au présent, mais voilà que je me mets à douter... Je doute que je sois aimable! Non je doute qu'il soit aimable! Fais chier je me perds!!!
Juste besoin d'un mot, d'un signe... d'un "j'arrive"... Mais cela sera-t-il suffisant pour me sauver de ce démon, de ce fantôme. Il a réussi pourtant à me faire penser que je pouvais aimer avec la même intensité, le même abandon... Ressentir cette évidence, cette osmose des âmes...
Abdiquer! Je l'ai fait et voyez où cela me mène aujourd'hui... Le silence, le doute m'assaillent... Alors je reste cette femme aimante et aimable, mais je referme l'âme... Le combat contre mon fantôme ne sera pour maintenant... Pas si je perds mes armes dès le premier round, car c'était lui mon arme contre cet ombre à mon coeur. Je dois prendre du recul, et me protéger de cet ange silencieux à mon coeur aujourd'hui.
Je ne renonce pas, mais les rêves sont dangeureux et peuvent être désillusions... Et pour éviter de me crasher en plein vol, j'anticipe...
Je l'espère ce mi-ange mi-démon, qui me cajole autant qu'il me bouscule... Mais j'ai besoin de mots maintenant, à ce moment précis de ma vie, et le constat de ma vie : Seule!  Entourée d'amis, de connaissances, de bons sentiments... Mais émotionnellement seule! Et j'ai besoin de vibrer, de sentir, de suffoquer....
MAINTENANT!!!!!!!!!!!!!!!!!

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